10 conseils pour bien aborder sa formation de pilote PPL

Entreprendre une formation de pilote privé pour obtenir une licence PPL (Pilot Private License) exige du temps et de la motivation. Mais si la motivation pousse à s’inscrire dans un aéroclub ou une école de pilotage, y consacrer du temps ne suffit pas toujours. Il arrive que des élèves pilotes doivent faire face à des difficultés qu’ils n’avaient pas envisagées avant la formation PPL.
Je vous propose 10 pistes de réflexion pour optimiser votre formation PPL afin d’éviter les écueils 🙂

1 – Le but de votre formation PPL

Si vous n’avez pas d’idée claire des raisons qui vous poussent à entreprendre une formation PPL, c’est un problème.

Airbus pilote de ligne
Pilote militaire Mirage 2000
avion formation PPL

Que ce soit pour initier une carrière de pilote, ou alors pour le fun, pour voyager, peu importe.
Je vous conseille de passer un peu de temps à identifier et clarifier votre réponse à la question : « Pourquoi je veux être pilote ? »
Une fois énoncé, ce but va être votre fil rouge tout au long de votre formation de pilote PPL et vous permettra de garder votre motivation dans les moments difficiles.

2 – Le médical

C’est un fait. Il arrive que des élèves pilotes doivent arrêter leur formation à cause de problèmes médicaux qui étaient préexistants à la formation. C’est donc toujours une bonne idée avant de s’engager, de vérifier votre capacité médicale à piloter. 

Pour cela, vous trouverez dans votre région un médecin agréé ou un CEMPN (Centre d’examen médical du personnel navigant).
Il vous faudra en effet un certificat d’aptitude au pilotage de classe 2 pour préparer votre formation PPL et seul un médecin agréé aéronautique pourra vous le délivrer.

Certificat medical classe 2

3 – L’argent

Prix de la formation PPL


45 heures est le nombre d’heures de vol minimum requis pour se présenter au test PPL. Pourtant, le coût d’une formation PPL varie beaucoup d’un pilote à l’autre car chaque personne n’a pas les mêmes besoins en heures de vol. Mais le coût varie aussi d’une école à l’autre.
Renseignez-vous mais méfiez-vous aussi du prix qui était en vigueur il y a 20 ans !

Le mieux est de rencontrer le responsable de l’école où vous souhaitez préparer votre brevet de pilote. Il vous donnera au moins une fourchette moyenne du coût de votre formation. Et après quelques heures de vol, il sera en mesure de mieux cerner vos besoins en heures de vol et donc le prix à payer finalement !

Il existe des petits coups de pouce financiers :

4 – Le temps

Manque de temps

Généralement, on ne mesure pas bien le degré d’implication qu’une formation de pilote PPL exige. Des vols de 40 à 45 minutes demandent 3 fois plus de temps en préparation. Si vous comptez le refueling, la visite prévol, la préparation de la météo, le briefing et débriefing avec l’instructeur, le rangement de l’avion, le nettoyage… Et je ne parle même pas du temps qu’il vous faut pour arriver et repartir de l’aéroport. 

Si vous ne pouvez pas dégager sereinement du temps, vous aurez l’impression de courir après le temps et vous risquez finalement d’être très peu concentré.e sur votre tâche !

5 – Le travail

La raison pour laquelle vous voulez devenir un pilote, c’est pour voler ! C’est la partie fun, mais cela ne va pas sans une autre partie, le travail. Et c’est une grosse partie !

Alors avant de vous lancer, vérifiez bien que vous avez suffisamment de motivation et de capacité de travail pour ne pas vous sentir dépassé.e par la quantité de travail personnel à fournir.

Pile de livres

6 – Le FI

Vous allez passer beaucoup de temps avec votre instructeur, votre FI (Flight Instructor).
Et ce sont des moments forts ! Alors si vous ne vous sentez pas vraiment bien avec lui ou avec elle, n’hésitez pas à en parler. Et le cas échéant, il faut demander à changer d’instructeur.

7 – L’ATO

Vous allez préparer votre PPL dans un ATO (Approved Training Organisation). Évoluer dans un environnement d’apprentissage non structuré peut être tout à fait démotivant. On a l’impression de pas progresser ou de refaire tout le temps la même chose.
Vous devez prendre part à votre formation en suivant pas à pas, lors des différents vols, les compétences attendues et vos propres progrès. Demandez à votre instructeur dès le début à être impliqué.e dans ce suivi. Il sera très content de partager ça avec vous et vous serez sur la même longueur d’onde.

8 – Le solo



Pour certain.e.s, le vol solo n’est qu’un repère le long de la formation PPL.
Pour d’autres, c’est vraiment un obstacle qui peut se révéler insurmontable.
Ce vol se fait en général autour de 20 heures de vol et c’est l’instructeur qui détermine si vous êtes prêt ou pas. 

Pilote PPL

Si vous ne vous sentez pas prêt.e, même si votre instructeur pense le contraire, alors c’est un sentiment qui doit être pris en considération. Il faut en discuter avec votre FI et il faut en identifier les raisons.

9 – Le ras-le-bol


Après l’excitation des premiers vols, on se rend parfois compte de la quantité de travail qu’il va falloir produire pour se hisser au niveau et d’un coup, on trouve que les vols sont moins cool. 

Pilote privé PPL

Je vous conseille, pendant votre formation PPL, de garder des vols pour le plaisir qui vous feront sentir le chemin parcouru et combien ce sentiment du vol vous comble de joie. C’est ce type de vol qui vous regonflera à bloc pour aller jusqu’au bout.

10 – Les erreurs

Certaines personnes ont l’impression que leurs erreurs sont de nature à mettre un terme à leur progression. Un instructeur peut entendre des affirmations comme « Mes atterrissages sont toujours aussi nuls« , « Je n’y arriverai jamais » ou alors « Mes messages radio sont grotesques » ou « Si je ne progresse pas, je vais devoir arrêter le pilotage ».


S’il y a un moment où on peut commettre des erreurs, c’est bien pendant la formation de pilote PPL ! Apprenez donc de vos erreurs sans vous décourager et travaillez !

Le test PPL

Je conclurai cet article avec un conseil concernant l’aboutissement de la formation : le test PPL. 

Si votre instructeur vous présente au test PPL, c’est qu’il pense que vous êtes prêt.e.
Seulement voilà : certains élèves ratent leur test PPL. Après tous les efforts, le travail et le temps passé à se former, rater son test peut être terriblement problématique, surtout si c’est à cause d’une action simple que l’on sait très bien faire d’habitude.

Mais sachez que si vous en êtes là, c’est que vous êtes au niveau et que vous avez bien travaillé, sinon votre FI n’aurait jamais signé votre autorisation de test.
Alors peut-être que tout n’était pas parfait pendant votre test, mais ce n’est qu’une petite anicroche qui ne remet pas en cause tout ce que vous possédez désormais. Il faut persévérer !

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