Les pionniers de l’aéronautique : ces frères célèbres dans l’aviation
L’aéronautique compte des frères célèbres qui ont marqué l’histoire de l’aviation par leurs innovations et leurs exploits !
Le nom des frères Montgolfier
a traversé les siècles
Joseph et Etienne de Montgolfier, industriels français imaginent et réalisent le premier vol habité non captif en ballon à air chaud le 21 novembre 1783 à Paris.
À son bord, Jean-François Pilâtre de Rozier et le Marquis d’Arlandes.
Au-dessus des Tuileries, ils atteignent l’altitude de 1000 mètres et parviennent à parcourir 9 km en 25 minutes !
Mais ce n’est pas le seul duo de frères célèbres dans l’aéronautique.
Les noms de Wright, Voisin, Caudron et bien d’autres signent l’histoire de l’aviation du début du vingtième siècle.
Ces hommes étaient des passionnés qui croyaient au futur de l’aéronautique.
L’histoire leur a donné raison !
Les frères Wright
Orville et Wilbur Wright sont célèbres pour avoir réussi le premier vol motorisé contrôlé sur les trois axes : roulis, tangage et lacet.
L’évènement a lieu le 17 décembre 1903 sur la plage de Kitty Hawk en Caroline du Nord.
Ils parviennent à faire un vol en ligne droite au ras du sol sur deux cent soixante mètres avec un atterrissage forcé.
Mais cet exploit n’est que le début de leur aventure aérienne !
Les frères Voisin
Gabriel et Charles Voisin comptent parmi les premiers constructeurs d’avions en Europe.
Ils créent en 1907 l’entreprise Voisin frères et fabriquent leur premier avion. La collaboration entre les deux frères est interrompue quand Charles est victime d’un accident d’automobile en 1912.
Les frères Farman
La société des avions Farman
Henri, Maurice et Dick Farman sont également des constructeurs aéronautiques. Ils créent en 1908 la société des avions Farman. Nés en France, de parents anglais, c’est en France qu’ils marquent l’histoire de l’aéronautique.
Le premier vol en circuit fermé
Le 13 janvier 1908, Henri Farman réussit le premier vol en circuit fermé de plus d’un kilomètre en 1 minutes et 28 secondes… sur un avion Voisin. Il le modifie pour l’occasion et remporte le prix Deutsch-Archdeacon.
Avion Voisin et moteur Antoinette
Pour réaliser cet exploit, Henri Farman vole à bord d’un biplan Voisin équipé d’un moteur Antoinette de Louis Levavasseur. Mais il juge l’avion instable et difficile à contrôler.
S’inspirant des travaux des frères Wright, Henri Farman y ajoute des ailerons, innovation essentielle pour le contrôle en roulis, une avancée réelle pour le pilotage !
Gabriel Voisin est en désaccord ; il ne voit pas l’utilité des ailerons et préfère le contrôle par gauchissement des ailes (une invention des Frères Wright) : cette divergence met fin à sa collaboration avec Henri Farman.
Compagnie aérienne
Après la guerre en 1919, les frères Farman créent la SGTA, la Société Générale des Transports Aériens ou « Lignes Farman ». Ils transforment leur prototype de bombardier F.60 Goliath en avion de transport civil, 12 passagers, 2 membres d’équipage. Leur compagnie sera intégrée à Air France en 1933, date de la création de la compagnie aérienne nationale.
Les frères CAUDRON
Gaston et René Caudron créent en 1910 la Société des avions Caudron.
En 1912, ils sont les premiers à construire un hydravion.
Ils doivent leur succès commercial au fameux monomoteur Caudron G3, utilisé pendant la première guerre mondiale.
Le Caudron G3, c’est aussi l’avion d’Adrienne Bolland qui traverse la cordillère des Andes en 1921, seule à plus de 4000 mètres d’altitude, dans des conditions extrêmes. Un exploit peu médiatisé à l’époque et pourtant si héroïque ! Une des premières femmes aviatrices…
Les rivalités, sources d’innovation
Les enjeux majeurs du développement de l’aéronautique au début du 20e siècle génèrent des rivalités entre ces figures de l’aéronautique.
C’est cette compétition entre les Blériot, les Voisin, les Farman qui ont été la source d’innovations essentielles !
Les avions Farman
Un an après l’exploit de Henri Farman sur avion Voisin, les deux frères Farman fondent leur usine et commercialisent le Farman III, un avion utilisé pendant le premier conflit mondial ainsi que le Farman MF7 Longhorn, qui sert à la reconnaissance pendant la guerre.
Les avions Blériot
La rivalité des frères Farman ne s’arrête pas à Gabriel Voisin.
La concurrence est tout aussi rude avec Louis Blériot.
En 1909, un nouvel exploit aéronautique met l’Europe en émoi : Louis Blériot traverse la Manche à bord de son monoplan, le Blériot XI.
Son succès passe les frontières, son exploit est retentissant et déclenche une avalanche de commandes de son avion.
Les enjeux des contrats militaires
Pendant la première guerre mondiale, les frères Farman et Louis Blériot se livrent une concurrence acharnée pour décrocher des contrats militaires mais aussi civils.
Les avions Farman sont réputés pour leur robustesse et leur capacité d’emport de passagers et de charges alors que les avions Blériot sont reconnus pour leur légèreté et leur rapidité.
Finalement, les deux constructeurs trouvent chacun leur place en produisant des avions bombardiers mais aussi des avions de reconnaissance.
Les innovations
Ce premier conflit mondial aérien démontre l’utilité de l’aviation dans les conflits. La compétition entre les Farman, les Voisin et Louis Blériot stimule l’innovation indispensable en période de conflit.
Ainsi, ces pilotes et constructeurs installent des commandes de vol standardisées (ailerons, gouvernail de profondeur, palonnier, manche à balai) permettant d’améliorer la sécurité du vol et la maniabilité de l’avion.
Nationalisation des constructeurs aéronautiques français
En 1936, la construction aéronautique est éparpillée en une multitude d’entreprises aéronautiques qui entrave son efficacité. Alors que la menace de l’Allemagne nazie se précise, la priorité de la France devient le développement de l’armée de l’air.
Pour le gouvernement du Front Populaire de Léon Blum, la seule solution efficace est de prendre le contrôle du secteur aéronautique par la nationalisation.
Ironie du sort, des entreprises concurrentes comme Farman et Blériot font partie des entreprises nationalisées tout comme les usines Dewoitine, Breguet, Bloch entre autres. Mais l’État ne prend pas le contrôle de tous les services et permet aux constructeurs aéronautiques de conserver le contrôle du bureau d’études.
Ces ateliers ou usines sont intégrés dans les SNCA, les Sociétés Nationales de Construction Aéronautiques alors que d’autres comme les Voisin ou les usines Morane-Saulnier resteront indépendants.
S’effacent alors les compétitions, seul compte l’effort de guerre à venir.
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